LE RYTHME

En voyage

          Nous le disons toujours : ne pas prévoir trop de choses à faire, de lieux à voir, de gens à rencontrer ! PRENDRE LE TEMPS de se poser, de vivre avec les gens, des jours à musarder... La vie de famille à l'autre bout du monde ressemble à la vie de famille en France mais avec quelques rajouts dans l'organisation qui prennent du temps (là où vous metteriez 5 minutes ici, cela prend 4 heures) : les démarches administratives, achats de nourriture, achats de tickets de transports, retraits d'argent, se laver.... Dans notre tribu, seul 1 parent fait ces démarches (sauf achat nourriture), pas la peine de fatiguer tout le monde en allant tous galérer à l'autre bout de la ville....

       Les transports en commun : quand les enfants étaient petits, nous faisions la "méthode Neau" soit Cécile qui monte dans les transports et s'installent tranquillement avec les enfants et Gilles qui charge les sacs. Cela se joue souvent en des laps de temps particuliers (sur des bords de route ou piste), pas la peine d'être toute la tribu  !

      Idem pour les recherches d'hébergement en arrivant dans un nouvel endroit. Un parent reste à la gare (routière ou ferroviaire) avec sacs et enfants et l'autre va voir les hotels, guest house, comparer lesprix. Cette recherche s'effectue souvent à la fin de longs voyages en bus ou train; tout le monde est épuisé, pas la peine d'en rajouter !

          Refaire les sacs à dos prend beaucoup de temps et d'énergie, alors ménageons-nous ! Bouger signifie se réorganiser, se réadapter à une autre vie, une autre nourriture,.... Plus les enfants sont jeunes plus cela est vrai (car moins autonomes). Vos enfants retiendront bien plus les rencontres qu'ils auront faites, les jeux menés avec les enfants du coin, que les kilomètres ou les pays accumulés !

            Profitez pleinement de votre voyage et de ces moments 24 /24 h ensemble.  Regardez  vos enfants  jouer avec les autres enfants,  voyez les grandir, s'émouvoir des beautés qu'ils découvrent, heureux des rencontres effectués. Je me rappelle à Bayandum (Mongolie) où nous vivions dans une ferrme : tout en écrivant mon journal de bord, j'observais nos enfants courir dans la cour avec leurs copains mongoles. Ce jour-là, comme bien d'autres, je me disais que nous avions raison de nous être posés là !